The Tribe

Quand Dieu ne nous regardera plus nous pourrons enfin pleurer …

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De –Myroslav Slaboshpytskiy–
Un film qui ressemble étrangement à un viol (quelle phrase accrocheuse !) … J’ai beau fouiller dans mon vocabulaire les seuls mots qui me viennent pour le décrire ont une connotation sexuelle … intrusif, puissant, violent, j’en sors avec des allures de scène de crime et je n’ose appeler un(e) ‘chat(te)’ un(e) ‘chat(te)’ (je féminise par souci d’à-propos bien sûr ! )
Pas de dialogues, pas de musique, souffles, bruits de moteur, pleurs, quelques rires (trop rares), le spectateur est réduit au silence, il voit le geste et ne le comprend pas, il perçoit le cri et ne l’entend pas.
Puis les scènes de sexe, la violence comme une deuxième peau, et pourtant … Ce 69 d’un érotisme rare, moment de grâce isolé au milieu d’un quotidien de prostitution où la candeur sert de boudoir à la folie et où l’impuissance s’invite partout sauf dans les assauts masculins.
Et enfin arrive l’action, tout s’enchaîne et s’accélère dans la dernière demi-heure, flirte avec les limites, on vous tient fermement jusqu’au bout, s’assurant finalement de vous laisser horrifié et seul dans ce silence qui n’a jamais cessé …

Voilà, je ne saurais en parler autrement pour le moment  …  Tout est là, rien n’est verbalisé et pourtant, que dire de plus ? .. Citer peut-être Mouawad qui dans ‘Incendies’ écrit : Bientôt vous vous tairez, je le sais, le silence est pour tous devant la vérité.

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